Quoique le télétravail ait gagné en popularité dans un monde aux prises avec la pandémie de COVID-19, nous croyons que les lieux de travail physiques et dynamiques demeureront recherchés, en plus de faire partie intégrante de la culture d'entreprise.
Les travailleurs d'aujourd'hui n'ont probablement jamais imaginé qu'ils vivraient une pandémie, et encore moins qu'ils auraient à travailler pendant celle-ci. Les confinements visant à ralentir la propagation de la COVID-19 ont poussé de nombreuses entreprises à tirer rapidement parti de la technologie afin de permettre à leurs employés de travailler à distance. Cette expérience a soulevé une grande question chez les observateurs de l'industrie : la solution rapide consistant à généraliser le télétravail va-t-elle s'imposer à long terme, et du même coup entraîner une baisse de la demande de locaux pour bureaux?
Nous pensons que la réponse est non. Selon nous, les entreprises qui réussissent apprécient la force de la collaboration en personne pour façonner une culture dynamique, et leurs employés en font autant. Bien que le télétravail puisse être efficace à court et même à moyen terme, il ne peut remplacer les interactions humaines pour toujours, et peut même être source de nombreux risques. Finalement, les contacts en personne (et les espaces de travail les favorisant) sont essentiels à une saine culture d'entreprise.
Notre vision repose sur notre expérience de collaboration étroite avec nos locataires dans le monde entier, sur nos observations dans les régions qui ont déjà commencé à se redresser, comme la Corée du Sud et l'Allemagne, et sur notre histoire de propriétaire exploitant qui remonte à plus de 100 ans.
Sans surprise, avec un portefeuille de plus de 250 immeubles de bureaux dans le monde, nous avons traversé de nombreuses périodes difficiles, notamment la bulle Internet (lorsque les avancées technologiques telles que le télétravail étaient censées rendre les bureaux physiques obsolètes), les attaques terroristes du 11 septembre 2001, la crise financière mondiale et le référendum sur le Brexit. Les bureaux ont encaissé ces chocs et plusieurs autres, et nous nous attendons à ce que cette résilience se poursuive pendant et après la pandémie.
Il importe toutefois de souligner que notre perspective se concentre sur le secteur dans lequel nous possédons et exploitons des bureaux, c'est-à-dire le segment de classe A : des immeubles haut de gamme situés dans de grands centres urbains offrant des commodités répondant à la philosophie des milieux visant à permettre aux employés de travailler, mais aussi de vivre et de se divertir. Nous nous attendons à ce que ces actifs s'en tirent beaucoup mieux que les immeubles de bureaux plus vétustes, étant donné leurs niveaux élevés de dépenses en immobilisations reportées ou leur situation moins enviable sur le plan géographique.
En fait, la demande de locaux pour bureaux de grande qualité pourrait même augmenter à long terme, l'effet psychologique de la pandémie faisant reculer la tendance persistante à la densification des bureaux.